Avril 2020, la végétation se réveille et il est temps de voir où en sont les trognes. La coupe en trogne est une coupe que j’affectionne particulièrement. D’abord elle limite la hauteur de coupe ce qui rend la taille plus facile et puis elle permet une belle récolte de branches à broyer pour amender planches et passes pieds au potager. Pendant la saison 2019, j’ai récolté en branches de quoi faire environ une tonne de broyât, le tout intégralement mis au potager.
Il y a d’abord les trognes classiques en Provence : peuplier, mûrier platane, platane…
Je taille les peupliers tous les ans. C’est un bois très léger et qui pousse vite. Il se broie facilement car les branches sont longues et entrent aisément dans le broyeur. Le broyât obtenu est volumineux mais va rapidement être absorbé par le sol.
Le mûrier platane donne un bois assez dense et je le taille tous les 2 ans pour avoir des branches d’un plus gros diamètre.
Je taille également le platane tous les 2 ans pour optimiser la récolte des branches.
Puis viennent les espèces un peu moins classiques mais qui donnent de bons résultats: tilleul, tamaris, olivier de bohème, catalpa…
Le tilleul se taille très bien en trogne. J’en ai fait l’expérience sur un arbre qui me faisait trop d’ombrage et qui partait vraiment de travers. La taille va permettre de lui redonner un équilibre tout en limitant son ombre.
Le tamaris mérite d’être rajeuni par une taille sévère en trogne. J’utilise ses branches pour faire des tuteurs. Le tuteur se transforme souvent en bouture et j’hérite d’un nouveau tamaris !
L’Olivier de Bohème devient vite envahissant et le tailler en trogne permet de mieux maîtriser l’animal. Mais attention, les branches piquent quand on les introduit dans le broyeur. Piquez une branche dans le sol et vous aurez un nouvel arbre !
Le catalpa donne un bois assez tendre et facile à broyer.
Puis, il y a des espèces dont je ne connais même pas le nom, qui poussent de façon endémique et anarchique et que j’essaye en trogne. Finalement, je les garde car ils me font d’excellents puits de carbone !
Enfin, cette année 2020, je m’essaie à la taille en trogne sur de jeunes chênes et ça marche très bien. Et j’ai découvert que nos ancêtres faisaient ça pour avoir du bois de chauffage !
Fifi le jardinier