Décembre 2020, repos du jardin…

Décembre arrive. Plus grand chose à faire au jardin. Même les minous préfèrent le confort de la maison et du feu de cheminée.

En décembre, Mini Kitty se repose

Les fèves semées à l’automne pointent le bout de leurs plants. C’est un bienfait au potager. La fève ne se contente pas d’être un engrais vert remarquable, elle donnera un des premiers légumes au printemps.

Les plants de fèves émergent

Les poireaux passent chez le coiffeur. Je leur taille régulièrement le feuillage pour favoriser la pousse du fût.

Les poireaux, après être passés chez le coiffeur

En décembre, je remplis 3 composteurs de feuilles provenant du mûrier platane, du platane, des tilleuls, de l’érable, des peupliers, des noisetiers… Mélangées avec la dernière tonte de la saison, elles vont donner un magnifique compost à la consistance de marc de café à l’été prochain.

Abondance de feuilles pour le compost

Après des mois de réflexion et de revirements, l’arbre planté cet année sera un albizia.

L’Albizia, un nouvel arbre au jardin

L’oranger en pot a donné ses premiers fruits. 5 belles oranges. J’en mange une au goût intense et sucré et décide de transformer les autres en confiture pour faire durer le plaisir !

Les premières oranges de la Ventarelle

Fifi le jardinier

Novembre 2020, l’automne arrive…

L’été indien se finit. Les températures, clémentes encore il y a quelques jours, baissent. La couleur des arbres ne laisse aucun doute: l’automne arrive…

Grenadier à l’automne

Il y a encore de belles tomates. Mais je guette le premier gel qui va sonner la fin des plants. Quand celui-ci est annoncé, je ramasse toutes les tomates, y compris les vertes, pour les mettre à l’abri dans la maison. Avec un peu de chance, elles vont continuer à mûrir et passer du vert au rouge.

La saison des tomates dure jusqu’à début novembre

Le gel est annoncé, je mets à l’abri les tomates encore vertes

Ne restent alors au potager que les légumes qui passeront l’hiver avec plus ou moins de bonheur.

Ces choux, encore faibles, ne survivront pas aux attaques des gourmands

La salade batavia permet des récoltes en mesclin jusqu’en fin d’année

Quelques attaques de limaces mais pas bien méchantes

Magnifiques plants de mâche

Les bulbilles d’oignons plantées il y a quelques semaines ont commencé à donner du vert. Leur pousse va se poursuivre tout l’hiver pour donner des cebettes au tout début du printemps.

Plants d’oignons

Fifi le jardinier

Octobre 2020, dernières récoltes et préparation de la saison 2021

Avec octobre, arrive la saison humide en Provence et ses pluies qui peuvent être torrentielles. Après plusieurs mois de sécheresse et de canicule, le sol argilo calcaire a du mal à absorber autant d’eau en si peu de temps. Le jardin devient une pataugeoire et il faut sortir les bottes… mais l’eau est une denrée précieuse pour le potager et je m’en accommode.

Le sol n’est plus capable d’absorber l’eau des pluies torrentielles

L’arrivée de la pluie ne présente pas que des avantages pour le potager. Les limaces reviennent en masse et attaquent tout ce qui se mange.

Open bar sur courge

Une fois l’ennemi repéré et après quelques chasses nocturnes à la frontale, la pression finit par baisser et il est temps de récolter quelques courges muscade.

Une belle collection de courges muscade pour les soupes de l’hiver

Il reste encore quelques haricots verts et graines de coco à ramasser et à congeler.

Les derniers haricots verts de la saison

Haricots en grains de variété coco

Les salades plantées il y a quelques jours commencent à prendre un peu d’ampleur. Je les protège des prédateurs avec un tunnel en filet. Et je protège aussi l’entrée du tunnel avec un grillage parce que Kitty Chou adore se promener dans le tunnel…

Les salades batavia protégées de tous les côtés

Je vois avec grand plaisir les oranges grossir et commencer à changer de couleur.

Les premières oranges de ce nouvel arbuste

L’autre activité importante de ce mois d’octobre est la préparation et l’amendement des planches pour la prochaine saison. Cette année, je vais donner aux tours d’arbres fruitiers et d’oliviers une épaisse couche de fumier de cheval. Il est fait avec des copeaux de bois dont je ne connais pas la provenance et je n’en mets donc pas sur les planches de culture. L’utiliser pour amender les arbres me pose moins de problème car le trajet entre le sol et les futurs fruits me paraît plus long et plus filtrant.

Importation de fumier de cheval

Amendement au fumier autour des oliviers

La récolte des olives approche

J’amende les planches de culture avec les premiers cm de mes passes pieds. J’y ai déposé il y a déjà une année une épaisse couche de broyât de bois du jardin et après quelques mois de décomposition, cette matière très carbonée rejoint le dessus de mes planches. Cette technique permet une année de décalage entre la récolte du broyât et son usage et évite d’éventuels problèmes de faim d’azote.

Décaissement des passes pieds et mise en surface des planches

La planche est prête et je plante les bulbilles d’oignons

Je vois aussi avec satisfaction les feuilles changer de couleur. Je trouve ça beau, bien sûr, mais j’y vois déjà la récolte de ces feuilles pour le compost.

Belles couleurs d’automne

Le jeune plaqueminier donne ses premières feuilles pour le compost

Fifi le jardinier

Septembre 2020, création de nouveaux carrés de potager

On arrive en fin de saison, la terre est de nouveau bien humide suite aux premières pluies d’automne, il est temps de construire de nouveaux carrés de potager.

Après 10 ans d’expérimentations sur le sujet, je suis arrivé à la conclusion que c’était la meilleure technique pour augmenter la fertilité d’un mauvais sol argilo-calcaire comme on en trouve souvent en Provence. J’y trouve d’autres avantages comme la protection des cultures contre limaces et escargots, une bonne rétention d’eau pendant les périodes de sécheresse ou encore une forte limitations des adventices. Le principal inconvénient est le travail important que nécessite la construction d’un nouveau carré de potager. Attention au tour de rein…

La première étape consiste à identifier le bon endroit au jardin pour l’implanter. Je choisis un endroit plutôt ombragé pour pouvoir essayer des plantations de salades en plein été. L’endroit a connu quelques saisons de pommes de terre et des amendements au compost, ce qui a ameublit un peu le sol et va faciliter le décaissement.

Puis, je marque l’empreinte au sol à l’aide de 4 piquets et d’une ficelle. Puis commence le plus gros du travail, c’est-à-dire le décaissement sur 30cm de profondeur. Je mets de côté les 15 ou 20 premiers cm de terre végétale dans ma remorque. J’utiliserai cette terre pour constituer la couche de surface du carré une fois fini. L’humidité du sol aide beaucoup pour creuser.

Décaissement du carré de potager sur 30cm de profondeur

Une fois le décaissement réalisé, j’installe le cadre de bois réalisé avec des planches de coffrage. Il fait la dimension du trou et 20cm de hauteur. Aux 4 coins, les planches sont maintenues par 4 pièces de bois de 5x7cm de section et 60 cm de longueur. A l’intérieur du cadre, je fixe une jupe en « chocolat » qui s’enfonce à 30cm de profondeur. Cette jupe permet à la fois de protéger les planches de bois en évitant un contact direct avec la terre et d’empêcher les adventices de pénétrer dans le carré.

Construction du cadre

Je remplis le trou jusqu’à la surface avec des sections de troncs de bois récupérés dans le jardin. Plus ils sont pourris et mieux ça vaut ! Je laisse même mes coupes plusieurs années dans un coin du jardin avant de les utiliser. Je les installe verticalement pour occuper un maximum de volume.

Positionnement des rondins en fond de trou après la pose du cadre

Une fois les sections de troncs installées, je bouche les interstices avec du broyât de bois et de la terre. Puis, je dépose en couches successives de la matière organique comme des feuilles, des branches ou de la tonte d’herbe. Dans ce cas précis, j’utilise les coupes sèches de fèves que j’ai gardées soigneusement de côté depuis le récolte. Ça fait un beau volume qui va se décomposer rapidement.

Remplissage de matière organique

Quand le niveau de remplissage de matière organique atteint presque le bord, je remets au dessus la terre végétale de décaissement à laquelle j’incorpore à la griffe quelques cm de compost. Il ne faut pas hésiter à monter le niveau et à tasser car avec le temps, le bois pourri du fond de trou va se décomposer et le niveau va baisser.

Fin de remplissage avec de la terre végétale éventuellement amendée au compost

Voilà, il est temps de planter de jeunes salades. Je n’hésite pas à planter serré et je paille au broyât de bois pour bien conserver l’humidité. Les salades vont fournir du mesclin dans un mois et jusqu’à la fin de l’année. Au printemps prochain, elles repartiront de plus belle jusqu’à la montaison fin juin.

Mise en place de jeunes plants de salade

Fifi le jardinier

Avril 2020, les trognes au jardin

Avril 2020, la végétation se réveille et il est temps de voir où en sont les trognes. La coupe en trogne est une coupe que j’affectionne particulièrement. D’abord elle limite la hauteur de coupe ce qui rend la taille plus facile et puis elle permet une belle récolte de branches à broyer pour amender planches et passes pieds au potager. Pendant la saison 2019, j’ai récolté en branches de quoi faire environ une tonne de broyât, le tout intégralement mis au potager.

Il y a d’abord les trognes classiques en Provence : peuplier, mûrier platane, platane…

Je taille les peupliers tous les ans. C’est un bois très léger et qui pousse vite. Il se broie facilement car les branches sont longues et entrent aisément dans le broyeur. Le broyât obtenu est volumineux mais va rapidement être absorbé par le sol.

Peuplier taillé en trogne

Le mûrier platane donne un bois assez dense et je le taille tous les 2 ans pour avoir des branches d’un plus gros diamètre.

Mûrier platane taillé en trogne

Je taille également le platane tous les 2 ans pour optimiser la récolte des branches.

Puis viennent les espèces un peu moins classiques mais qui donnent de bons résultats: tilleul, tamaris, olivier de bohème, catalpa…

Le tilleul se taille très bien en trogne. J’en ai fait l’expérience sur un arbre qui me faisait trop d’ombrage et qui partait vraiment de travers. La taille va permettre de lui redonner un équilibre tout en limitant son ombre.

Tilleul taillé en trogne

Le tamaris mérite d’être rajeuni par une taille sévère en trogne. J’utilise ses branches pour faire des tuteurs. Le tuteur se transforme souvent en bouture et j’hérite d’un nouveau tamaris !

Tamaris taillé en trogne

L’Olivier de Bohème devient vite envahissant et le tailler en trogne permet de mieux maîtriser l’animal. Mais attention, les branches piquent quand on les introduit dans le broyeur. Piquez une branche dans le sol et vous aurez un nouvel arbre !

Olivier de Bohème taillé en trogne

Le catalpa donne un bois assez tendre et facile à broyer.

Catalpa taillé en trogne

Puis, il y a des espèces dont je ne connais même pas le nom, qui poussent de façon endémique et anarchique et que j’essaye en trogne. Finalement, je les garde car ils me font d’excellents puits de carbone !

Arbre inconnu taillé en trogne

Un autre arbre inconnu taillé en trogne

Enfin, cette année 2020, je m’essaie à la taille en trogne sur de jeunes chênes et ça marche très bien. Et j’ai découvert que nos ancêtres faisaient ça pour avoir du bois de chauffage !

Un chêne trogné qui regagne son houppier

Fifi le jardinier

Avril 2020, belle récolte de fèves

Avril 2020, c’est le moment de la récolte des fèves. Le semis a été fait en novembre 2019 et les plants ont eu tout l’hiver pour s’installer. La fève est un excellent engrais vert. Sur les racines se forment des nodules d’azote que la plante a puisé dans l’air. Il faut les laisser dans le sol pour que la culture suivante en profite. La masse végétale très abondante fera un excellent paillage. On congèle les fèves pour nos soupes d’hiver mais en ce printemps on ne refuse pas un plat de fèves juste revenues dans un peu d’huile d’olive ou même en omelette. Juste un bémol: c’est un gros boulot d’écosser les fèves et surtout de leur enlever cette petite peau qui devient désagréable quand les fèves deviennent grosses…. Mais en période de confinement, il est plus facile de trouver de la main d’œuvre à la maison !

La fève, une biomasse conséquente

Bon, au boulot maintenant…

Reste encore à retirer la peau des fèves, courage…

On voit très bien les nodules d’azote sur cette belle racine de fève

Fifi le jardinier

Avril 2020, remplacer une souche par un rond de potager

Avril 2020, je remplace la souche d’un prunus tombé il y a un an par une tempête de mistral par un rond de potager.

La tempête de mistral de début mai 2019 avait soufflé dans la nuit en rafales jusqu’à 110km/h. Au petit matin, 3 arbres fragilisés étaient tombés à terre sans faire de gros dégâts heureusement.

Prunus cassé en 2 par la tempête

Seul l’enclos des lapins s’était pris un pin en travers heureusement retenu par le grillage.

Pin tombé en travers de l’enclos des lapins

Une souche subsistait encore et je décide d’utiliser une méthode de décomposition lente pour la supprimer.

La première opération consiste à creuser tout autour de ce qui reste du tronc un trou de 20 cm de profondeur en gardant de côté la terre de surface et en me débarrassant de la terre peu fertile. Ce trou me permet de couper la souche horizontalement à la tronçonneuse à une dizaine de cm en dessous de la surface. Puis je remplis le trou avec tous les morceaux restants du tronc coupé et je complète avec quelques vieux morceaux de bois bien pourris.

Enfin je recouvre les morceaux de bois avec de la matière végétale plus rapide à décomposer. Ici, j’utilise toute la sciure conservée de mes opérations de bucheronnage.

Enfin je recouvre avec la terre de surface mise de côté et j’arrose copieusement pour donner l’idée à la vie du sol de venir décomposer toute cette matière végétale. En attendant je vais semer dans ce nouveau rond de potager quelques légumineuses et rendez vous dans 2 ou 3 ans pour voir ce qu’il en reste…

Fifi le jardinier

Mars 2020, bulbes au potager

Mars 2020, les bulbes installés cet hiver au potager et au pied des fruitiers ont démultiplié les points de couleur dans le jardin.

À chaque pied de fruitier, j’avais installé quelques bulbes de jacinthe, de tulipe et de jonquilles. J’ai été conquis par le résultat mais un peu déçu par la durée de vie faible des jacinthes. Le must a été les jonquilles qui sont restées fleuries plusieurs semaines.

Bulbes au pied des pommiers en fleurs

Dans les potagers, j’avais décidé de mettre une ligne de tulipes en parallèle des planches. Là aussi, ravi du résultat.

Un rang de tulipes le long d’un rang d’oignons

Enfin, les tulipes et jonquilles installées dans le nouveau carré de potager ont été la grande réussite de cette expérience fleurie.

Fifi le jardinier

Mars-Avril 2020, floraison des fruitiers

Mars-Avril 2020, je révise l’ordre d’apparition des fleurs des fruitiers. Cette année 2020 devrait être une année à fruits, du moins je l’espère. L’année dernière était une année sans pour les pommiers et les abricotiers qui ne produisent qu’une année sur 2 chez moi.

N°1, les pêchers au 13 mars 2020. La floraison est abondante, stimulée par la taille faite quelques semaines plus tôt pour privilégier les boutons à fleurs et donc les fruits.

Fleurs de pêcher

N°2, les poiriers au 20 mars 2020. Là encore, la floraison est abondante en raison de la taille de fructification. Les fleurs sortent par groupe de 4 ou 5 qui donneront des grappes de fruits. Il faudra sacrifier les plus faibles et ne garder qu’un beau fruit par grappe.

Fleurs de poirier Williams

N° 3 les abricotiers, juste quelques jours après les poiriers. Mes jeunes abricotiers ne produisent qu’une année sur 2 mais à chaque année de production, la récolte est doublée par rapport à la précédente !

Fleurs d’abricotier

N°4 les pruniers au 26 mars 2020. Celui ci, assez vieux, a été sévèrement taillé il y a quelques années pour tenter de le re équilibrer et il a fallut plusieurs années avant que les nouvelles branches formées fleurissent.

Prunier Reine Claude

N°5, les cerisiers vers le 5 avril 2020. Pour celui là, j’ai sorti la grande échelle pour ne rien perdre !

Cerisier Burlat en fleurs

Et enfin bon derniers, les pommiers vers le 11 avril 2020 mais qui donnent à mon avis les plus jolies fleurs se formant en grappe comme pour les poiriers.

Fleurs de pommier Reine de Reinettes

Fifi le jardinier