Mars 2020, taille des poireaux

Mars 2020, avec la température qui augmente, les poireaux ont tendance à faire du vert. Je passe alors dans la planche avec des ciseaux pour leur faire une petite coupe. Cela favorise la pousse du fût du poireau. Pour ceux qui aiment le vert, il va vite repousser !

Toutes les tailles de poireaux cohabitent

Les beaux fûts de poireaux !

Fifi le jardinier

Mars 2020, relance des composteurs

Mars 2020, c’est la période des premières tontes qui me permettent de relancer l’activité des composteurs.

J’ai 3 composteurs d’environ 1 m3 chacun que j’ai acquis auprès de la municipalité il y a 20 ans et qui sont toujours fidèles au poste. J’en utilise 2 pour le compost des feuilles tombées à l’automne et le 3ème pour du tout venant ramassé un peu partout dans le jardin. Je composte les restes de cuisine à froid directement sur la planche des artichauts.

J’utilise essentiellement le compost obtenu pour améliorer la structure du sol avant les plantations comme celles de bulbilles d’oignons ou les semis comme ceux de haricot vert.

Il est important pour moi d’avoir du compost disponible pour ces cultures au bon moment et pour cela je raccourcis au mieux le cycle de compostage en relançant régulièrement une réaction exothermique de décomposition. Pour cela, je fais des lasagnes dans mes composteurs avec des couches alternées d’herbe fraîchement tondue et de compost en cours.

Je commence par vider le composteur pour bien aérer son contenu. J’obtiens un beau tas de compost grossier bien marron.

Puis la première tonte du printemps m’apporte un beau tas d’herbe bien verte.

Je remplis de nouveau le composteur en alternant les couches d’herbe verte riche en azote et de compost grossier riche en carbone. Dès que je ne vois plus la couleur du dessous, je considère que la couche est suffisante.

La couche de marron recouvre la couche de vert

La couche de vert recouvre la couche de marron

Pour objectiver l’activité du compost, j’ai acheté pour une dizaine d’euros ce thermomètre à compost.

Thermomètre à compost

Dans 72 heures, la température au cœur du composteur sera comprise entre 55 et 65 degrés. Dans une quinzaine de jours l’activité thermique sera calmée et je ferai une nouvelle relance avec la tonte suivante. Il faut compter 3 à 4 relances pour obtenir un compost utilisable que je dépose tel quel sur le sol ou que je tamise si je veux quelque chose de plus fin. Juste à temps pour les premiers semis de haricots verts en mai. À l’automne, le compost sera beaucoup plus décomposé et aura, une fois tamisé, la consistance du café moulu.

Compost bien mur à tamiser ou non selon les besoins

Fifi le jardinier

Février 2020, le mesclun arrive

Février 2020, je récolte les premières feuilles de mesclun. Et c’est excellent ! Il y a déjà quelques années que je pratique ce mode de récolte et je ne m’en lasse pas. Outre le goût délicieux du mélange de variétés, je ne prélève sur les plants que ce qu’on consomme et les feuilles de salade se régénèrent très vite. Cette année 2020, je mélange 5 variétés.

La batavia rouge de Grenoble est la variété qui résiste le mieux au gel de l’hiver provençal et aux chaleurs de l’été. Je la plante à l’automne, elle s’installe pendant l’hiver et démarre au quart de tour aux premières chaleurs.

Batavia rouge de Grenoble à l’automne

La salade laitue rouge à couper est très douce et à une faculté incroyable à renouveler ses feuilles. Elle a remplacé cette année avec beaucoup de succès la variété « feuille de chêne ». Elle risque cependant de moins tenir l’été que la batavia. A voir.

Laitue rouge à couper plantée à l’automne

L’épinard apporte un bon goût au mesclun tant que les feuilles sont cueillies petites. Je le sème à l’automne entre les rangs de salades.

Épinard dans les rangs de salade

Les jeunes feuilles de chou kale apportent aussi un bon goût au mesclun. Au printemps il faut tailler souvent les plants pour retarder le départ en graines.

Plants de chou kale

Enfin, la roquette cultivée qui est une vivace dont les jeunes feuilles rajoutent au mesclun leur goût poivré unique. Elle aussi doit être taillée comme un buisson pour éviter le départ en fleurs. Un seul plant est largement suffisant pour une consommation familiale. C’est une excellente solution par rapport au semis annuel de roquette classique.

Roquette cultivée

Bonne dégustation !

Fifi le jardinier

Février 2020, taille des arbres fruitiers

Février 2020, je taille mes arbres à pépins, mes pêchers et mes vignes. Je garde la taille des abricotiers pour plus tard car il sera plus facile de distinguer les boutons à bois des boutons à fruit et les branches mortes.

Pour les pommiers et les poiriers, je supprime les branches mortes, les jeunes gourmands poussant verticalement et je réduis la longueur des branches pour favoriser les organes fructifères, très facilement reconnaissables et souvent situés au départ de celles ci.

4 poires sur un organe fructifère

Sur les pêchers, les boutons à fleurs sont déjà très reconnaissables. Là aussi, je taille les branches mortes, les rameaux qui ne sont porteurs que de boutons à bois à 3 yeux et les rameaux mixtes au dessus des 2 ou 3 boutons à fruits que je veux garder. Ainsi, je limite la pousse du bois et maintiens la fructification au plus près des charpentières.

Boutons à fruit sur un jeune pêcher

3 pêches poussent au bout du rameau taillé

Je conduis les vignes verticalement depuis l’année dernière. C’est peut-être une impression mais j’ai remarqué qu’il y avait plus de grappes sur un plant tuteuré à la verticale. J’ai donc gardé sur chacun de mes plants une branche que j’ai tuteurée à la verticale pour qu’elle devienne une charpentière et une branche en réserve que je couperai quand la branche principale sera bien établie. Sur les plants plus anciens je coupe tous les départs de la charpentière verticale à 2 yeux.

Vignes et tuteurs verticaux

Fifi le jardinier

Février 2020, semis des tomates

Février 2020, je sème mes tomates. 3 variétés cette année pour faire simple. La tomate beefsteak rose dont je mettrai 50 plants sous la nouvelle pergola à tomates, la tomate olivette, précoce et productive et la tomate poivron ou cornue des Andes bien goûteuse. Ces derniers plants, je les installerai aux 4 coins de mes carrés de potager car la terre y est bien fertile pour ces légumes gourmands.

Semis de tomate en 60 godets

Fifi le jardinier

Février 2020, suite de l’expérience biochar (2ème épisode)

Février 2020, je décide de poursuivre l’expérience biochar et de faire un semis comparatif de pommes de terre.

Depuis que j’ai commencé à produire du biochar, ma réserve de mélange biochar, compost et fumier de poules et de lapins est bien remplie. Je décide de faire le test comparatif sur des pommes de terre car c’est la bonne période et j’ai quantité de plants sous la main.

Pour pimenter un peu l’expérience, je décide d’utiliser une technique culturale différente de mon habitude, à savoir les tours à patates hors sol. En plus, je trouve que cela présente plusieurs avantages comme ne pas prendre d’espace supplémentaire sur mes planches déjà bien occupées, faciliter la mesure de la terre rajoutée pour le buttage ou la mesure de la récolte.

Ma réserve de biochar

Le mélange biochar, compost et fumier est d’une belle structure et bien noir

Après un tamisage grossier du mélange biochar, je l’incorpore dans une brouette de compost de pin que j’ai en abondance et bien décomposé à un taux de 10% qui semble être le taux maximal suggéré sur les rares publications sur le sujet sur Internet.

Compost et biochar

Puis je construis 2 tours à patates en utilisant du grillage de récupération et je les installe en tête de gondole de mes planches d’oignons. Le grillage fin va éviter que la terre ne s’échappe tout en laissant passer les futures tiges et feuilles. Quelques grosses pierres aident à stabiliser l’ensemble.

Une tour à patates facile à faire

Je mets une couche de 5cm environ du mélange compost et biochar dans une tour et la même quantité de compost seul dans l’autre.

Les plants, pas bien grands mais bien germés !

J’installe dans les 2 tours la même quantité de plants de pommes de terre. Ça fait beaucoup de plants mais pourquoi pas…

Les plants sur une première couche de mélange biochar et compost

Puis je recouvre les plants de la même quantité de mélange biochar et compost dans l’une et de compost seul dans l’autre. Un bon arrosage et c’est parti pour une centaine de jours de croissance.

La compétition démarre entre les 2 tours à patates !

À bientôt pour le 3ème épisode !

Fifi le jardinier

Février 2020, semer le basilic

Février 2020, je fais le premier semis de l’année et peut-être le plus facile: le basilic. Je récolte et garde précieusement les graines de mes plants. Je n’en manque pas, ce qui permet d’en donner. Une dizaine de graines par godet dans un endroit chaud et lumineux et j’ai toujours un taux de germination proche de 100%. J’en garde à l’intérieur pour avoir une récolte précoce et je les plante en extérieur à partir du mois de mai pour qu’ils poussent à la chaleur.

Semis de basilic en véranda

Fifi le jardinier

Février 2020: c’est le moment de récolter choux brocoli et romanesco

Les plants de brocolis ont été mis en terre en novembre 2019. 3 mois plus tard, il est temps de commencer la récolte. Quand on coupe la tête principale, de petites têtes vont se former latéralement et donner une récolte supplémentaire. Un peu de patience donc, il n’est pas encore temps d’enlever le plant et de passer à la culture suivante !

Tête principale d’un chou brocoli

Pour le chou romanesco, c’est un peu différent. J’ai depuis plusieurs années un plant vivace au pied d’un poirier. Tous les ans, il me donne une récolte.

Plant de chou romanesco vivace au pied d’un poirier

Récolte de mon chou romanesco vivace

Fifi le jardinier

Janvier 2020: reproduire ses consoudes

Janvier 2020, je reproduis une quinzaine de plants de consoude.

Je suis un fan de consoude depuis longtemps et pour plusieurs raisons mais pas forcément pour celle mise souvent en avant qui est l’utilisation en engrais vert apportant des nutriments comme la potasse. En fait, je n’ai jamais constaté par moi même une meilleure croissance d’un plant de tomate ou de pomme de terre amendé aux feuilles de consoude.

En fait, la principale raison pour laquelle j’apprécie la consoude, c’est sa généreuse matière végétale me servant de paillage et dont la production ne concurrence pas les plants de potager. Pour une raison simple: les racines de consoude s’enfoncent profondément pour chercher leurs nutriments et ne puisent pas dans la terre de surface où poussent les légumes. Un autre avantage est que la consoude produit des fleurs violettes mellifères.

La consoude que je cultive est la Booking 14 qui ne se reproduit que par bouture de racine. Je suis parti de 10 plants et je dois en être à une cinquantaine au jardin. J’ai aussi de la consoude sauvage mais les plants sont petits et ne m’apporteraient pas la quantité de paillage nécessaire au potager.

Consoude sauvage

J’ai à la fois des planches ou des lignes de consoude et des plants isolés à proximité des besoins de paillage.

Une planche de consoude dans un potager

Je fais plusieurs cueillettes de feuilles par an qui me permettent de pailler mes plants gourmands en eau comme les tomates ou les courgettes.

De plus, les plants de consoude mis aux pieds des arbres constituent un paillage naturel pendant la période chaude. Avec 5 plants adultes, je couvre l’empreinte au sol de l’arbre.

Plants de consoude autour d’un jeune plaqueminier

J’ai chaque année plus de besoins et je réalise une quinzaine de boutures par an soit pour continuer à en installer autour de mes fruitiers soit pour en donner à mes amis de passage.

Pour faire des boutures, c’est simple. En janvier, je sélectionne un pied adulte qui commence à devenir envahissant et je donne un coup de bêche sur le côté du plant. Ça me permet de récolter plusieurs dizaines de cm de racines noires et longues sans compromettre la survie du plant. Je mets un morceau de racines d’environ 5cm au fond d’un pot, je recouvre de terre et j’arrose bien. Au printemps sortiront les premières feuilles. Je les transplanterai autour des fruitiers à l’automne.

Boutures de consoude en pépinière au mois d’avril

Fifi le jardinier

Janvier 2020: blanc horticole

Janvier 2020: je badigeonne les troncs de mes fruitiers au blanc horticole.

Comme beaucoup de jardinier, je suis triste de voir mes arbres tomber malade, dépérir puis disparaître. J’ai vu plusieurs de mes anciens fruitiers faire une fructification de folie et mourir l’hiver suivant. Comme s’ils avaient voulu se reproduire à tout prix avant de disparaître. Quand on pense au temps qu’il a fallut pour qu’ils deviennent adultes et produisent et quand on voit la vitesse à laquelle ils disparaissent, ça fait un peu mal au cœur… Certains fruitiers comme les cerisiers ou les abricotiers émettent souvent des gommes dont on ne sait pas toujours si elles sont normales dans la vie de l’arbre ou au contraire un signe de la fin de l’arbre. Dans les branches ou les racines d’arbres morts, j’ai souvent vu des larves.

Pour tenter de prolonger la vie de mes fruitiers, j’ai un jour décidé de mettre toutes les chances de mon côté et de badigeonner les troncs de blanc horticole, recette du passé. Je le commande sur internet en bidons de 5 litres pour en diminuer le coût. Avec 10 litres, j’arrive à traiter mes 30 fruitiers. Je le passe au pulvérisateur à peinture, ce qui me fait gagner énormément de temps par rapport au pinceau. La consommation de produit est plus importante mais le blanc rentre bien dans les trous de l’écorce et j’insiste sur les parties abîmées.

Après 3 années de recul, je trouve que les fruitiers traités sont plus sains, les parties abîmées cicatrisent mieux et ils émettent moins de gomme. Les fruits sont sains même si ce traitement ne supprime pas le carpocapse des pommes.

Facile de repérer les fruitiers dans le jardin, non ?

Fifi le jardinier