Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 2: le trou)

Passage de la théorie à la pratique  ! Il me faut plusieurs jours et souvent sous la pluie pour faire le premier trou: 1.2 m sur 1.5 m et 60 cm de profondeur. J’ai mis de coté les premiers 10 cm d’épaisseur qui me paraissent de bonne qualité car ils contiennent l’humus formés par le BRF et le paillage. Puis je tombe très vite sur une terre de remblais bien compacte et remplie de cailloux. Je comprends la difficulté des racines à percer cette couche. Sous cette couche, je trouve la terre originale avec des marnes qu’il faut attaquer cm par cm à coup de bêche. Quand j’arrive aux 60 cm de profondeur, j’essaie d’ameublir à la grelinette le plus profond possible. Arrive enfin le moment de placer au fond du trou les morceaux de bois les plus pourris que je puisse trouver… J’en profite pour récolter toutes les coupes qui trainent depuis des années au fond du jardin et que je n’osais même pas mettre dans la cheminée.

Le remplissage se poursuit.

Puis je comble les interstices entre les rondins par du BRF. Il m’en faut 3 brouettes pleines avant d’avoir une surface  à peu près plane. J’ai maintenant une première couche pur carbone !

Passage à l’azote. Je comble le trou jusqu’en surface avec de la tonte d’herbe fraiche. En plus ça tombe bien, la prairie avait besoin d’un petit entretien avant l’hiver ! A la nuit tombée, je mouille bien le contenu du trou et couvre avec des feuilles pour que la magie opère !

Prochaine étape: le carré !

Fifi le bio-trouilloteur

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 1: la théorie)

Après 1 an de retour d’expérience de mes buttes de culture et de mon carré de potager « en altitude », j’ai décidé de faire un mix des 2 afin d’améliorer un certain nombre de points qui ne me donnent pas encore satisfaction. De plus, je vais augmenter la surface utile en faisant 4 planches de 1.2 m par 1.2 m. Les points à améliorer sont les suivants:

– les racines de mes plantes ne vont pas assez en profondeur. Entre 20 et 40 cm de profondeur, je trouve généralement de la mauvaise terre de remblais avec des cailloux ou même des gravats. Et plus bas, j’ai la terre d’origine qui comporte des marnes très compactes et où il est difficile de creuser. Les légumes racines comme les carottes peinent donc à s’installer et à s’allonger. J’ai décidé que j’aurai maintenant un sandwich de couches sur 80 cm dont 60 cm en profondeur et 20 cm au-dessus du niveau du sol. La partie aérienne sera délimitée par un carré en bois de  40 cm de haut.

– le deuxième problème est qu’après une relative accalmie, les rhizomes de chiendent se sont développés de plus belle. Et même s’ils sont faciles à arracher dans  la butte, ils font une concurrence déloyale à mes plants. Il va falloir installer une séparation infranchissable sur les cotés de mes carrés.

– je n’arrive toujours pas à créer des passages me permettant d’accéder à mes plantations pour cueillir ou  désherber. Ce coup ci, je vais séparer les 4 nouvelles planches par des chemins d’accès de 40 cm de large sur lesquels je répandrai quelques cm de BRF et de la tonte pour éviter les mauvaises herbes. Puis, quand ce mélange aura viré au compost au printemps suivant, je l’utiliserai en amendement dans mes planches.

Je vais utiliser le principe de la hugelkultur en faisant une première couche profonde constituée de buches de bois sur 30 cm, ce qui va constituer une réserve de matière organique carbonée pour une longue durée avec une capacité de fournir aux plantes l’alimentation en eau dont elles ont besoin en limitant l’apport par l’arrosage de surface.

Puis je mettrai une couche de matière comportant un taux important d’azote dans le but d’avoir un rapport C/N convenable. Disons la dernière tonte de la saison sur 30 cm puis les déchets organiques de cuisine au fur et à mesure de l’hiver.

Enfin je remettrai en place la couche de surface de 5 à 10 cm que j’aurai mis de coté avant de creuser le sol. Cette épaisseur correspond à la couche d’humus que j’ai réussi à accumuler en 2 années de BRF et paillage.

Prochaine étape: la pratique !

Fifi l’expérimentateur

 

Début de construction d’une butte auto-fertile (HugelKultur)

Le week end du 14 Juillet, je me suis lancé dans le réalisation d’une butte auto-fertile (HugelKultur). L’emplacement choisi est celui du trou dans lequel j’ai fait quelques feux de jardin ces dernières années. Celui ci est à la place d’un cerisier mort de maladie.

J’ai commencé par agrandir et approfondir ce trou jusqu’à atteindre 2 mètres en diamètre et environ 40 cm en profondeur. Puis j’y ai mis quelques vieux troncs bien pourris en évitant les conifères. Je ne suis pas sur que ça change quelque chose mais je n’en mets pas dans le BRF.

Vue du trou bien rempli…

La prochaine étape sera de combler les vides entre buches avec du BRF. En attendant je mouille largement et mets de la paille dessus pour limiter l’évaporation.

Fifi le Hugelkultivateur

Les buttes de la Ventarelle

Après le succès de la culture en butte de l’année dernière, j’ai multiplié le nombre de buttes cette année. La matière première provient du compost d’herbe, du compost ménager, des feuilles ramassées sous les arbres, du BRF, des jardinières ayant fait leur saison, de la terre ramassée autour de l’enclos des lapins, de la paille des poules, de la cendre de la cheminée… Bref, tout ce qui me tombe sous la main…

Ici, la mine de compost d’herbe.

J’alterne les couches pour diversifier les apports et les buttes sont orientées est-ouest pour présenter une face au soleil et favoriser le réchauffement.

Couche après couche, la hauteur atteint 50 cm…

Je termine toujours par les feuilles pour assurer un paillage et conserver au mieux l’humidité.

C’est un endroit idéal pour les pommes de terre qui y trouvent un milieu riche, chaud et aéré pour se développer.

Fifi le Plantobutteur

Etat du BRF déposé l’automne 2012…

J’ai fait il y a quelques jours un petit sondage dans un de mes potagers sur une profondeur d’un fer de bêche:

– En bas et de couleur claire, la terre d’origine,

– En haut et sur environ 10 cm d’épaisseur, le compost, puis le BRF et enfin le paillage « feuille et paille ».

Je grifferai le tout avant la plantation. Plus de trace de rhizome depuis que j’ai planté des  pommes de terre. Je ne m’en étais pas débarrassé avec des courgettes plantées dans la même terre l’année précédente.

Fifi le sondoBRFiste

Quelques images du potager…

Quelques images du potager prises ces derniers temps…

Un dépôt récent de BRF

Ici, couverture de feuilles pour préserver l’humidité des pluies récentes. Dessous, ça grouille de vers…

Une butte avec compost, fumier, feuilles qui accueillera des plants de pommes de terre.

Un autre coin du potager recouvert de compost, puis de BRF puis d’une couche de feuilles. Le compost fournit la réserve d’azote nécessaire aux transformations du BRF (sous peine de souffrir de faim d’azote si la terre est pauvre) et le tapis de feuilles maintient l’humidité et une température propice au développement des mycorhizes.

Fifi le BRFoexpérimenteur