Janvier 2020, premiers résultats au potager

Au potager, on commence à réaliser l’évolution des plantations faites à l’automne précédent.

Depuis quelques années, je suis devenu un fan de certaines cultures installées dans les derniers mois chauds, disons octobre ou novembre, qui vont rester un peu en sommeil pendant la période froide et fournir les premières récoltes de l’année dès février ou mars.

L’oignon

Je le plante sous forme de bulbilles que je trouve au marché ou je plante les oignons de l’année qui n’ont pas grossi. Ces derniers vont donner de l’oignon primeur car ils ne donneront jamais de gros oignons. Certains appellent ça l’ognasse. J’ai arrêté de faire des semis car j’avais trop de perte. Au moins les bulbilles ne tentent pas les limaces qui ne sont plus très nombreuses à ce moment de l’année.

Salade

Là aussi j’achète des plants au marché. La variété je j’aime bien car elle tient le froid (du midi) et se prête au mesclin, c’est la batavia rouge. Cette année je découvre la salade rouge à couper qui est parfaite aussi. J’ai également des plants de roquette cultivée qui tiennent plusieurs années et des plants de chou kale. Je commencerai à récolter quelques feuilles par plant dès février et en avril, c’est salade trop bonne tous les jours !

Fève

D’habitude je sème avec succès de la féverole comme engrais vert mais cette année je décide de mettre de la fève. Même effet mais en plus une récolte à consommer ! Les plants adorent le sol bien carboné.

Brocoli

Les plants de chou brocoli achetés et installés à l’automne commencent à produire leurs têtes. Ils sont gourmands, je les ai installés en carré de potager. Il faut juste saisir le bon moment de la cueillette : pas trop petits mais pas trop en fleurs… Cuits dans un filet d’huile d’olive, c’est un délice !

Fifi le jardinier

Janvier 2020, le biochar (1er épisode)

Coucou, Fifi est de retour sur son blog ! Nouvelle année, nouveaux projets…

Janvier, mois creux du potagiste ? Non, bien sûr et voici quelques projets entrepris en attendant la repousse…

Projet N°1: le biochar (en 3 étapes)

La théorie en 2 mots: incorporer dans le sol des petits morceaux de charbon dont les nombreuses cavités microscopiques ont été chargées auparavant par des nutriments, bactéries, microbes même, bref tout ce qu’il faut pour booster une fertilité. Faites une recherche Google sur le mot biochar et regardez quelques vidéos YouTube pour en savoir plus. Est-ce que ça marche ? Je n’en ai aucune idée et c’est pour cette raison que je fais ce projet !

3 étapes, c’est faire du charbon le plus pur possible, le charger en éléments nutritifs et l’incorporer dans le sol.

Étape 1, faire du charbon le plus pur possible. J’ai choisi pour ce faire de bricoler un four rocket stove à pyrolyse comme on en voit en quantité sur Internet. Rocket stove c’est pour éviter de faire une usine à fumée et pyrolyse c’est pour avoir la plus grande quantité de charbon à très haut taux de carbone.

Voici les étapes à suivre mais attention, je vous préviens c’est dangereux car le risque d’explosion à la chaleur d’un bidon trop étanche est sérieux. Vous êtes prévenus, ne m’imitez pas ou alors à vos risques et périls !

Remplir un petit bidon de bois. Ce petit bidon doit impérativement être percé à la base avec quelques trous pour éviter qu’il vous explose à la figure et ce n’est pas une blague mais un avertissement. Fermer le bidon avec son couvercle.

Installer le petit bidon dans un plus gros bidon ouvert en haut et en bas. Remplir de bois entre les bidons et sur le dessus à raz bord. L’air doit pouvoir passer par en dessous, c’est pour ça que les 2 bidons sont posés sur les 2 équerres de 5mm d’épaisseur.

Mettre le feu par le haut, le laisser prendre puis couvrir avec une cheminée assez longue pour faire un effet rocket stove. La jonction entre gros bidon et couvercle n’a pas besoin d’être étanche car l’effet d’aspiration de la cheminée va attirer les résidus de combustion vers le haut.

Ça ressemble à ça et ça chauffe vraiment comme le montre le rougeoiement du gros bidon. Pas de fumée à la sortie et donc peu de pollution.

Quand le système tourne à fond, une belle flamme s’échappe de la cheminée. La température mesurée au thermomètre IR est à plus de 500 degrés sur le couvercle posé sur le gros bidon … À l’intérieur du petit bidon, faiblement alimenté en air avec ses petits trous, se déroule une pyrolyse du bois.

Environ 1 heure après, quand tout est refroidi, tous les éléments organiques du bois ont été consumés et il ne reste que du carbone presque pur avec d’innombrables cavités libérées.

Maintenant, il faut réduire le charbon en petits morceaux d’environ 1 cm pour multiplier la capacité d’absorption des nutriments. Une solution qui marche pas mal, c’est de remplir un sac plastique épais et de le piétiner puis de passer le contenu au tamis.

Étape 2, c’est de charger le charbon obtenu en nutriments. Pour cela, j’ai préparé un cadre en bois dans lequel je mélange pour 1/3 du charbon, pour 1/3 du compost et pour 1/3 du fumier de lapins ou de poules.

Et voilà, il n’y a plus qu’à laisser macérer 1 ou 2 mois et je passerai à l’étape 3 qui consistera à l’incorporer au sol et l’utiliser pour une culture comparative pour évaluer son efficacité.

Fifi le jardinier