Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle (Partie 3: réaction exothermique !)

Moins d’une semaine après avoir déposé une couche épaisse de tonte d’herbe sur les rondins de bois dans le trou de culture, une forte température à 20 cm sous la surface indique le démarrage du processus de décomposition. Température mesurée avec le thermomètre IR: 40°C ! Je passe quelques coups de fourche afin que le processus reste aérobique et que la température ne s’élève pas trop.

J’en profite pour rajouter la couche suivante dans l’alternance carbone-azote: ça sera des cosses ramassées sous  l’arbre.

Fifi the HugelKulturMan

Engrais vert: suite !

Les plants de fèveroles que j’ai plantés en septembre se portent à merveille. Ils n’ont pas bronché aux premières gelées (-2.5°C) alors que les plants de pomme de terre qui sont partis des plants non récoltés ont tous rendus l’âme. La fèverole devrait faire une belle quantité d’amendement.

Ici au nouveau potager où j’ai fait moitié engrais vert à droite et moitié compost et fumier recouvert de feuilles à gauche. Histoire de comparer… J’avais planté initialement du trèfle sur la gauche mais rien n’est sorti…

Fifi le Vert-de-Terre

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 2: le trou)

Passage de la théorie à la pratique  ! Il me faut plusieurs jours et souvent sous la pluie pour faire le premier trou: 1.2 m sur 1.5 m et 60 cm de profondeur. J’ai mis de coté les premiers 10 cm d’épaisseur qui me paraissent de bonne qualité car ils contiennent l’humus formés par le BRF et le paillage. Puis je tombe très vite sur une terre de remblais bien compacte et remplie de cailloux. Je comprends la difficulté des racines à percer cette couche. Sous cette couche, je trouve la terre originale avec des marnes qu’il faut attaquer cm par cm à coup de bêche. Quand j’arrive aux 60 cm de profondeur, j’essaie d’ameublir à la grelinette le plus profond possible. Arrive enfin le moment de placer au fond du trou les morceaux de bois les plus pourris que je puisse trouver… J’en profite pour récolter toutes les coupes qui trainent depuis des années au fond du jardin et que je n’osais même pas mettre dans la cheminée.

Le remplissage se poursuit.

Puis je comble les interstices entre les rondins par du BRF. Il m’en faut 3 brouettes pleines avant d’avoir une surface  à peu près plane. J’ai maintenant une première couche pur carbone !

Passage à l’azote. Je comble le trou jusqu’en surface avec de la tonte d’herbe fraiche. En plus ça tombe bien, la prairie avait besoin d’un petit entretien avant l’hiver ! A la nuit tombée, je mouille bien le contenu du trou et couvre avec des feuilles pour que la magie opère !

Prochaine étape: le carré !

Fifi le bio-trouilloteur

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 1: la théorie)

Après 1 an de retour d’expérience de mes buttes de culture et de mon carré de potager « en altitude », j’ai décidé de faire un mix des 2 afin d’améliorer un certain nombre de points qui ne me donnent pas encore satisfaction. De plus, je vais augmenter la surface utile en faisant 4 planches de 1.2 m par 1.2 m. Les points à améliorer sont les suivants:

– les racines de mes plantes ne vont pas assez en profondeur. Entre 20 et 40 cm de profondeur, je trouve généralement de la mauvaise terre de remblais avec des cailloux ou même des gravats. Et plus bas, j’ai la terre d’origine qui comporte des marnes très compactes et où il est difficile de creuser. Les légumes racines comme les carottes peinent donc à s’installer et à s’allonger. J’ai décidé que j’aurai maintenant un sandwich de couches sur 80 cm dont 60 cm en profondeur et 20 cm au-dessus du niveau du sol. La partie aérienne sera délimitée par un carré en bois de  40 cm de haut.

– le deuxième problème est qu’après une relative accalmie, les rhizomes de chiendent se sont développés de plus belle. Et même s’ils sont faciles à arracher dans  la butte, ils font une concurrence déloyale à mes plants. Il va falloir installer une séparation infranchissable sur les cotés de mes carrés.

– je n’arrive toujours pas à créer des passages me permettant d’accéder à mes plantations pour cueillir ou  désherber. Ce coup ci, je vais séparer les 4 nouvelles planches par des chemins d’accès de 40 cm de large sur lesquels je répandrai quelques cm de BRF et de la tonte pour éviter les mauvaises herbes. Puis, quand ce mélange aura viré au compost au printemps suivant, je l’utiliserai en amendement dans mes planches.

Je vais utiliser le principe de la hugelkultur en faisant une première couche profonde constituée de buches de bois sur 30 cm, ce qui va constituer une réserve de matière organique carbonée pour une longue durée avec une capacité de fournir aux plantes l’alimentation en eau dont elles ont besoin en limitant l’apport par l’arrosage de surface.

Puis je mettrai une couche de matière comportant un taux important d’azote dans le but d’avoir un rapport C/N convenable. Disons la dernière tonte de la saison sur 30 cm puis les déchets organiques de cuisine au fur et à mesure de l’hiver.

Enfin je remettrai en place la couche de surface de 5 à 10 cm que j’aurai mis de coté avant de creuser le sol. Cette épaisseur correspond à la couche d’humus que j’ai réussi à accumuler en 2 années de BRF et paillage.

Prochaine étape: la pratique !

Fifi l’expérimentateur

 

Engrais vert à la Ventarelle: enfin !

Le jardin de la Ventarelle s’essaie enfin à l’engrais vert !

La coupe des arbres le long du terrain et sous la ligne haute tension a bien avancé. A ce jour 18 arbres ont été réduits en buches, branches et autre BRF.

Le chantier des arbres abattus. On voit les survivants sur la droite et la ligne haute tension. On voit un peu chez le voisin mais la plantation d’une haie légère devrait arranger ça.

Le soleil de l’après midi inonde maintenant une zone du jardin qui est restée bien longtemps à l’ombre dès le milieu de la journée. Au premier plan un des nombreux tas de bois qui attend l’heure de la coupe…

J’ai pu même délimiter un carré de 25 m2 très bien exposé qui fera un jour un beau complément aux 2 potagers déjà existant. Comme partout ailleurs, la terre y est dure et avec une vie du sol à minima. Je vais laisser le soin à 2 végétaux de lui redonner un peu de vie. Sur une moitié j’ai planté de la féverole et sur l’autre du trèfle incarnat. J’ai choisi cette dernière variété car, à la différence d’autres trèfles comme le trèfle blanc, le trèfle incarnat est une plante annuelle et laisse donc un peu de chance de s’en débarrasser si nécessaire… De plus elle devrait donner un fourrage à nos 3 lapins qui deviennent de plus en plus gourmands…

Fifi le vert-potagiste

 

KPI courgettes au 14 Septembre 2014

129 ème jour de récolte. La moyenne baisse inexorablement légèrement au dessus des 2 courgettes journalières. La ruse consiste à les laisser grossir (mais pas plus du kg) pour qu’elles continuent de nous réjouir…

Bilan: 100 kg sur 12 pieds depuis le début de la saison !

Et on n’en est toujours pas lassé…

Fifi the courgettophile

Histoire du potager de la Ventarelle (2001)

Potager An 2: 2001

En avril 2001, je décidais de préparer une planche de potager qui est devenu ce que j’appelle aujourd’hui pompeusement le « potager sud ». Le but à l’époque était de se débarrasser des cailloux et des rhizomes. J’étais encore bien loin de l’idée d’augmenter le taux d’humus dans le sol… C’est à cette date que j’ai fabriqué ce tamis de course qui s’est avéré si efficace que j’en ai perpétué l’architecture. Il ne me sert plus qu’à tamiser le compost car le bechage/tamisage des potagers, c’est fini grâce aux vers de terre !

Le principe est simple: le tamis est un cadre en bois qui coulisse grâce à 6 roues placées sur le cadre extérieur. On charge la terre à tamiser (5 ou 6 pelles) et on secoue le tamis latéralement. Effort minimal pour le dos !

Voici la planche terminée au mois de Juillet 2001, entourée d’une bordure en béton moulé pour limiter le retour des rhizomes (mais je peux vous dire que 13 ans après, les rhizomes sont de nouveau en place…).  Quelques plants de tomate, quelques pieds de vigne (qui étaient là en attendant de trouver une meilleure place) et quelques graines de haricots verts sont les premières cultures.

Les haricots…

Les tomates au mois de Septembre 2001… Le paillage et l’arrosage goute à goute m’étaient inconnus.

La récolte de haricots, pas bien glorieuse…

Les pieds de vigne donnés par Jean-Luc. Ils ne survivront pas à leur transplantation l’année suivante.

Fifi le potagiste de l’An 2