HugelKultur, passage en série (suite)

Magnifiques journées en ce début 2015. Aujourd’hui, 15°C à 14:00 ! De quoi inciter à se mettre au jardin. Suite du 2 ème carré de potager.

Je commence par l’installation de la barrière destinée d’une part à protéger le carré des rhizomes ravageurs et d’autre part à limiter le pourrissement du bois non traité. J’utilise du plastique en rouleau dont l’usage est de protéger de l’humidité les fondations d’une maison. Matériau parfait: plastique épais, facile à plier, à couper et à agrafer.

Remplissage de l’espace entre les rondins de bois en fond de trou et la surface du sol par des couches successives terre et compost. Je tamise la terre de façon à éliminer les nombreux cailloux qui risquent de gêner la pousse de mes futures carottes ! Le tamiseur a l’exacte dimension (un coup de chance !) pour s’installer au dessus du carré.

Grâce à cet engin formidable, je tamise en grande quantité et en 3 fois rien de temps. 10 pelles à chaque rotation sur le tamis qui coulisse sans effort grâce à 6 roulettes.

Avant tamis. La grille a un pas de 1 cm sur 1 cm, ce qui permet d’éliminer les cailloux, les racines, les plants inutiles.

Après tamis. A chaque couche, je griffe en surface pour homogénéiser le mélange terre-compost.

Puis je passe au mélange feuilles et tonte et j’arrose pour avoir un mélange bien humide. Il a déjà passé quelques jours dans un composteur et me parait déjà bien attaqué par les champignons.

Une petite couche de fumier de cheval pour l’apport en azote…

Et enfin une couverture constituée de feuilles de taille de haie pour maintenir la bonne humidité. Résumons: 30 cm de bois, 30 cm de mélange terre-compost, 20 cm de mulch herbe, feuilles, fumier puis 15 à 20 cm de feuilles.

Entre les 2 carrés, il y a un espace de 45 cm, ce qui me parait parfait pour l’accès. On peut s’assoir sur le bord d’un carré  et accéder sans difficulté à l’autre pour semer ou désherber.

Voilà le deuxième carré réalisé, il n’y a plus qu’à laisser faire la nature et on verra la suite au début du printemps pour les premiers semis en extérieur.

Fifi le Jardinier Pythagoriste

HugelKultur, passage en série…

Je passe au deuxième HugelKultur. J’ai l’ambition d’en faire 4 mais je ne sais pas si j’aurai assez de matière végétale pour aller jusqu’au bout cette année.

Je creuse… ça fais très fouille archéologique mais pas beaucoup de découverte à part des kilos de cailloux !

Ce qui est intéressant, c’est la coupe verticale du terrain sur 60 cm de profondeur. On voit bien les 15 premiers cm qui contiennent l’humus apporté par les amendements de ces 2 dernières années. Puis on tombe sur une couche de 30 cm rajoutée lors de la construction de la maison. Argile truffée de cailloux qui ressemble plus à un remblais qu’à un apport de terre végétale. Enfin, je tombe sur la terre d’origine sans cailloux et d’une apparence très « marne » grise.

Le trou est fait et j’ai passé la grelinette sur 15 à 20 cm supplémentaires pour bien décompacter la terre du fond. A noter le tuyau de l’arrosage enterré qui passait par là…

Début du remplissage de vieux bois bien pourri. Mais les réserves de la Ventarelle s’épuisent !  Il va falloir trouver une nouvelle source…

Fifi le HulgelKulturSérialiseur

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle (partie 5: ajustement)

En complément des articles précédents sur la méthode HugelKultur, j’ai apporté un aménagement suite aux articles lus ça et là sur Internet.

Pour éviter une réaction en condition anaérobie au dessous du niveau du sol, j’ai remplacé la couche située entre le bois (-30cm) et la surface par un mélange terre-compost. Ce n’est qu’au-dessus du niveau du sol que je commence les couches alternées type « carbone » (BRF, feuilles) et « azote » (tonte, compost frais).

Donc j’ai vidé le carré de toute sa couche supérieure bien chaude car toujours en réaction exothermique. Pas d’odeur désagréable mais plutôt une odeur de compost. Il faut dire qu’il y a un fort mistral qui doit apporter la dose d’oxygène nécessaire.

Puis remplissage avec mélange terre-compost.

Puis remise en place d’une partie du mélange C/N (le reste part dans les composteurs) et couverture de paille. Je ne sais pas si la réaction exothermique va se poursuivre ou s’éteindre suite à la manip de choc ! On verra bien dans quelques jours.

Fifi le Composto-rectifieur

 

Aujourd’hui, journée « patates » !

Magnifique journée aujourd’hui pour jardiner. Je commence les fondations du deuxième HugelKultur. C’est l’occasion de récupérer les pommes de terre non récoltées cet été et reparties en plant avant qu’un coup de gel nocturne n’y mette un terme !

La récolte sur la surface du HugelKultur (1.2 m sur 1.4 m) est plutôt intéressante. Des plants pour le printemps prochain et quelques grosses pommes de terre pour la casserole !

Mes plants ont tendance à germer au garage. Ce coup ci je range la cagette après y avoir mis une couche de paille pour maintenir les plants dans l’obscurité.

Potatoes Fifi

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle (Partie 4: le carré)

Le niveau de matière végétale dans le trou de culture augmentant tous les jours, il est temps de s’occuper du carré aérien. Les planches de pin brut non traité les plus appropriées trouvées chez le revendeur du coin font 20 cm de large et 27 mm d’épaisseur. Il me reste à choisir la longueur entre 3 et 4 m. Dans tous les cas, elles sont trop longues et je dois les couper pour les transporter. Je choisis 4 m ce qui me permet de couper 2 longueurs de 1.4 m et une de 1.2 m. Le carré ne sera donc finalement pas un carré mais un beau rectangle de 1.4 sur 1.2 m… Le gars qui me sers est dans un bon jour et j’embarque gratis 4 chutes de 50 mm sur 70 mm en 80 cm de long qui feront les 4 renforts aux 4 coins du carré. Le tout pour 24€ les 3 planches qui me feront un carré avec une hauteur hors sol de 40 cm.

Une fois les 8 planches découpées et teintées au brou de noix (naturel et pas cher), je les isole de l’humidité sur la face intérieure avec la matière plastique récupérée des sacs de terreau utilisés en début d’année pour la plantation des oliviers. J’espère que la durée de vie des planches en sera améliorée.

Puis commence le montage, armé d’un niveau et d’une équerre. Les planches sont fixées sur les 4 montants par des vis à bois qui permettront un démontage facile quand il faudra les remplacer. Le but est de pouvoir changer chaque planche sans avoir à démonter tout l’édifice.

Les montants s’enfoncent dans le sol et s’appuient sur la base constituée par les rondins de bois à 30 cm sous la surface. En aérien, 40 cm permettent de fixer 2 hauteurs de planche et il reste 10 cm qui permettront les ajustements quand le bois se décomposera et le carré s’enfoncera.

Les 4 premières planches sont fixées et tout parait solide et d’équerre.Il s’agit maintenant de fixer tout autour du carré et dans sa face intérieure une barrière aux rhizomes qui ne vont pas manquer de vouloir coloniser ce lieu fertile. J’ai opté pour un voile « anti-mauvaises herbes » mais je ne sais pas s’il sera assez résistant face à la pugnacité des racines. On verra à l’usage. Le tissu est fixé à l’aide d’une agrafeuse.

Une fois les 4 cotés garnis, il s’agit d’enfoncer le tissu à la verticale le plus  profond possible.

Le carré une fois le tissu en place. Le mulch est toujours chaud en profondeur. On voit en surface les cosses qui doivent à mon avis constituer un apport carboné.

Montage de l’étage supérieur pour atteindre les 40 cm de hauteur hors sol.

Le carré une fois terminé et enduit de brou de noix pour un style chêne « grand siècle » !

Voila, il ne reste plus qu’à rajouter quelques couches végétales supplémentaires pour faire monter le niveau. Aujourd’hui ça sera: feuilles du cerisier, pommes de terre pourries, 5 kg de fumier de cheval, paille des lapins. Je lorgne dans le jardin tout ce qui pourrait convenir… Le sécateur est prêt !

Fifi le HugelKulturiste

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle (Partie 3: réaction exothermique !)

Moins d’une semaine après avoir déposé une couche épaisse de tonte d’herbe sur les rondins de bois dans le trou de culture, une forte température à 20 cm sous la surface indique le démarrage du processus de décomposition. Température mesurée avec le thermomètre IR: 40°C ! Je passe quelques coups de fourche afin que le processus reste aérobique et que la température ne s’élève pas trop.

J’en profite pour rajouter la couche suivante dans l’alternance carbone-azote: ça sera des cosses ramassées sous  l’arbre.

Fifi the HugelKulturMan

Engrais vert: suite !

Les plants de fèveroles que j’ai plantés en septembre se portent à merveille. Ils n’ont pas bronché aux premières gelées (-2.5°C) alors que les plants de pomme de terre qui sont partis des plants non récoltés ont tous rendus l’âme. La fèverole devrait faire une belle quantité d’amendement.

Ici au nouveau potager où j’ai fait moitié engrais vert à droite et moitié compost et fumier recouvert de feuilles à gauche. Histoire de comparer… J’avais planté initialement du trèfle sur la gauche mais rien n’est sorti…

Fifi le Vert-de-Terre

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 2: le trou)

Passage de la théorie à la pratique  ! Il me faut plusieurs jours et souvent sous la pluie pour faire le premier trou: 1.2 m sur 1.5 m et 60 cm de profondeur. J’ai mis de coté les premiers 10 cm d’épaisseur qui me paraissent de bonne qualité car ils contiennent l’humus formés par le BRF et le paillage. Puis je tombe très vite sur une terre de remblais bien compacte et remplie de cailloux. Je comprends la difficulté des racines à percer cette couche. Sous cette couche, je trouve la terre originale avec des marnes qu’il faut attaquer cm par cm à coup de bêche. Quand j’arrive aux 60 cm de profondeur, j’essaie d’ameublir à la grelinette le plus profond possible. Arrive enfin le moment de placer au fond du trou les morceaux de bois les plus pourris que je puisse trouver… J’en profite pour récolter toutes les coupes qui trainent depuis des années au fond du jardin et que je n’osais même pas mettre dans la cheminée.

Le remplissage se poursuit.

Puis je comble les interstices entre les rondins par du BRF. Il m’en faut 3 brouettes pleines avant d’avoir une surface  à peu près plane. J’ai maintenant une première couche pur carbone !

Passage à l’azote. Je comble le trou jusqu’en surface avec de la tonte d’herbe fraiche. En plus ça tombe bien, la prairie avait besoin d’un petit entretien avant l’hiver ! A la nuit tombée, je mouille bien le contenu du trou et couvre avec des feuilles pour que la magie opère !

Prochaine étape: le carré !

Fifi le bio-trouilloteur

Nouvelle méthode de culture à la Ventarelle ! (Partie 1: la théorie)

Après 1 an de retour d’expérience de mes buttes de culture et de mon carré de potager « en altitude », j’ai décidé de faire un mix des 2 afin d’améliorer un certain nombre de points qui ne me donnent pas encore satisfaction. De plus, je vais augmenter la surface utile en faisant 4 planches de 1.2 m par 1.2 m. Les points à améliorer sont les suivants:

– les racines de mes plantes ne vont pas assez en profondeur. Entre 20 et 40 cm de profondeur, je trouve généralement de la mauvaise terre de remblais avec des cailloux ou même des gravats. Et plus bas, j’ai la terre d’origine qui comporte des marnes très compactes et où il est difficile de creuser. Les légumes racines comme les carottes peinent donc à s’installer et à s’allonger. J’ai décidé que j’aurai maintenant un sandwich de couches sur 80 cm dont 60 cm en profondeur et 20 cm au-dessus du niveau du sol. La partie aérienne sera délimitée par un carré en bois de  40 cm de haut.

– le deuxième problème est qu’après une relative accalmie, les rhizomes de chiendent se sont développés de plus belle. Et même s’ils sont faciles à arracher dans  la butte, ils font une concurrence déloyale à mes plants. Il va falloir installer une séparation infranchissable sur les cotés de mes carrés.

– je n’arrive toujours pas à créer des passages me permettant d’accéder à mes plantations pour cueillir ou  désherber. Ce coup ci, je vais séparer les 4 nouvelles planches par des chemins d’accès de 40 cm de large sur lesquels je répandrai quelques cm de BRF et de la tonte pour éviter les mauvaises herbes. Puis, quand ce mélange aura viré au compost au printemps suivant, je l’utiliserai en amendement dans mes planches.

Je vais utiliser le principe de la hugelkultur en faisant une première couche profonde constituée de buches de bois sur 30 cm, ce qui va constituer une réserve de matière organique carbonée pour une longue durée avec une capacité de fournir aux plantes l’alimentation en eau dont elles ont besoin en limitant l’apport par l’arrosage de surface.

Puis je mettrai une couche de matière comportant un taux important d’azote dans le but d’avoir un rapport C/N convenable. Disons la dernière tonte de la saison sur 30 cm puis les déchets organiques de cuisine au fur et à mesure de l’hiver.

Enfin je remettrai en place la couche de surface de 5 à 10 cm que j’aurai mis de coté avant de creuser le sol. Cette épaisseur correspond à la couche d’humus que j’ai réussi à accumuler en 2 années de BRF et paillage.

Prochaine étape: la pratique !

Fifi l’expérimentateur